Courir le marathon de Paris

Guillaume Escotte, jeune papa hémophile sévère et sportif invétéré s’est lancé le défi de courir les 42,195 km du Marathon de Paris. Il nous rapporte ses 12 semaines de préparation, comment il a vécu cette course et la joie qu’il a ressenti à l’arrivée après cet exploit sportif

J’ai suivi pendant 12 semaines une préparation spécifique au Marathon issue d’un magazine de running − surtout au début car elle était très exigeante ! Courir 4 fois par semaine c’est vraiment difficile tant pour l’organisation que physiquement.

On va dire que jusqu’au semi-marathon de Paris (parce qu’il a aussi couru le semi-marathon de Paris !! ndlr) je l’ai suivie ce qui m’a permis de faire un très bon temps (1h48’49»). Ensuite, j’ai été moins sérieux ne m’entraînant qu’une fois par semaine.

J’ai donc énormément souffert pendant la course ! J’ai eu des crampes aux 2 mollets, aux 2 cuisses et aux doigts de pied ! En fait, j’ai eu surtout du mal entre le 25e et le 35e km, après ça allait mieux et j’ai réussi à le finir tant bien que mal en 4h59’03» grâce notamment à d’autres coureurs comme moi qui n’en pouvaient plus.

Super entraide entre nous tous. Les émotions que j’ai ressenties en passant la ligne d’arrivée sont indescriptibles !!! J’ai hurlé, et j’ai pleuré en sautant dans les bras de ma femme et de ma mère qui était venues me soutenir tout au long de la course (d’ailleurs je ne sais pas si j’aurais réussi sans elles)…

Heureux et fier d’avoir atteint l’objectif que je m’étais fixé. Toute ma vie on m’a dit que le sport ce n’était pas pour moi et j’ai couru un marathon ! La satisfaction d’avoir été bien au-delà de mes limites…

Sinon, côté traitement, je n’ai pas augmenté ma prophylaxie de 2 IV / semaine pendant la préparation mais je me suis perfusé avant de partir. J’ai également fait une injection supplémentaire le lendemain par sécurité, mais à part des courbatures et des ampoules rien à déplorer sur le plan médical.

Mille bravos à Guillaume pour cet exploit sportif et son moral d’acier !