Renforcer le dialogue régional et international aux fins d’améliorer l’offre de soins en Afrique
En Afrique, la prise en charge de l’hémophilie varie de façon significative d’un pays à l’autre. Le diagnostic demeure très difficile à mettre en œuvre dans la plupart des pays, principalement faute d’expertise, de matériel et de réactifs. Alors que certains États proposent aux personnes atteintes d’hémophilie des concentrés de facteurs de coagulation, le volume mis à disposition reste inadapté aux besoins et la majorité des pays ne disposent d’aucunes solutions thérapeutiques pour traiter les patients.
L’action de la Fédération mondiale de l’hémophilie (FMH) sur le continent africain s’est attachée à renforcer la capacité des professionnels de santé pour améliorer le diagnostic et promouvoir une approche multidisciplinaire. Afin de veiller à obtenir les meilleurs résultats possibles dans chaque pays, la FMH a adopté, en 2008, une approche régionale pour ses activités en Afrique.
L’EVOLUTION
2008 : La FMH organise des ateliers annuels multidisciplinaires en Afrique de l’Ouest et Afrique de l’Est.
2013/2014 : La FMH collabore de façon étroite avec l’Alliance franco-africaine pour le traitement de l’hémophilie (Aftah), créée par L’AFH après le congrès mondial de 2012 de la FMH qui s’est tenu à Paris.
2015 : la FMH organise le premier Sommet Africain auquel ont participé une quarantaine de professionnels de santé au Cap (Afrique du Sud).
2016 : La FMH intègre 2 nouveaux centres de traitement sur le continent africain au sein du réseau des Centres Internationaux de la formation en hémophilie, don l’objectif est de former en anglais et en français, les professionnels de santé africains à Dakar et Johannesburg.
2016 : La FMH renforce son programme d’aide humanitaire qui vise à fournir un traitement à un plus grand nombre de patients et de pays, tout en continuer à souligner l’importance du dépistage et de la montée en compétences des professionnels de santé.
2017 : La FMH organise son 2ème Sommet Africain sur l’hémophilie et les autres troubles héréditaires de la coagulation. Ce sommet a franchi un nouvelle étape en adoptant une approche inclusive intégrant l’ensemble des parties prenantes.
Objectif : Créer une plateforme où tous les acteurs, patients, médecins, représentants de l’état et associations nationales membre pouvaient se retrouver pour discuter des priorités propres à leur région.
Plus d’un centaine de participants issus de 34 pays africains anglophones et francophones y compris des acteurs internationaux , se sont donc réunis à cette occasion.
Résultats : Adoption d’une Déclaration appelant gouvernements, ONM et professionnels de santé à mettre en oeuvre des mesures dans quatre domaines prioritaires : politiques nationales, sensibilisation, diagnostic et accès au traitements à Dakar.
Maintenant,
Aujourd’hui, la FMH se concentre principalement sur le renforcement des capacités, l’amélioration de l’accès au traitement et la mise en place de partenariats. Son objectif prioritaire reste de renforcer l’engagement des pouvoirs publics sur l’ensemble du continent, ainsi que de poursuivre le transfert des connaissances et des compétences entre les pays les plus avancés et ceux qui s’inscrivent plus tardivement dans une démarche de développement.
Zoom sur le Sommet 2019
En s’inspirant des réussites enregistrées et des enseignements tirés, la FMH est fermement engagée à soutenir la dynamique obtenue jusqu’à présent et à mettre en œuvre des actions concrètes à cet effet. Le Sommet africain 2019 de la FMH a été l’occasion de rassembler plus d’une centaine de participants, notamment des patients, des représentants des gouvernements africains, des professionnels de santé venus de plus d’une trentaine de pays sub-sahariens, ainsi que des représentants de l’industrie pharmaceutique et des acteurs internationaux.
Objectif :
Dresser un état des lieux des avancées enregistrées dans les quatre domaines prioritaires définis dans la Déclaration du Sommet africain 2017, à savoir le renforcement des politiques nationales de soins, la sensibilisation, le diagnostic et l’accès aux traitements, et définir des actions concrètes aux fins de pallier les carences identifiées et améliorer l’offre de soins dans la région sub-saharienne du continent africain.
La Déclaration officielle est en cours de finalisation. Seront très prochainement publiées les recommandations émises par les participants et les actions à entreprendre dans les 4 domaines prioritaires définis lors de la Déclaration du Sommet africain en 2017.
La place de l’AFH
Olivia Romero Lux, responsable de l’Action internationale de l’AFH, et Thomas Sannié, responsable du Comité de pilotage de l’Afath, étaient présents lors du Sommet et ont eu l’occasion de rencontrer les partenaires des différents pays où l’AFH accompagne patients et professionnels de santé (Burkina Faso, Madagascar, Bénin, Mauritanie, Congo Brazzaville, République démocratique du Congo, Togo), mais aussi des pays potentiellement candidats à l’Afath. Ils ont ainsi pu renforcer les liens tissés avec ces pays et planifier les actions des mois à venir.
