Le Conseil d’État a rejeté le 28 décembre, la demande d’associations d’autoriser les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) de donner leur sang, sans être soumis à la condition d’un an d’abstinence de rapport sexuel avec un autre homme, actuellement requise depuis juillet 2016.
Le Conseil d’État a jugé qu’en imposant cette abstinence d’un an, le ministère de la santé s’est fondé non sur l’orientation sexuelle mais sur le comportement sexuel, il s’est appuyé sur une réalité épidémiologique : l’incidence du VIH est 115 fois plus importante au sein de la communauté homosexuelle que chez les hétérosexuels. La mesure n’est donc pas discriminatoire.
L’AFH soutient cette décision du Conseil d’État.
Les autorités sanitaires doivent toujours privilégier les mesures à même de protéger la sécurité absolue des malades si les données scientifiques et épidémiologiques disponibles ne permettent pas d’écarter le moindre risque.
Une étude sur des données scientifiques va être menée en 2018 sur les donneurs HSH de la filière sécurisée par quarantaine pour le plasma pour déterminer si un rapprochement des durées d’ajournement entre les donneurs HSH et les donneurs hétérosexuels est possible.
L’AFH restera très vigilante sur les débats qui vont avoir lieu, la sécurité des receveurs doit prévaloir avant tout.