La maladie de Willebrand de type 2

Maladie de WIllebrand de type 2
La maladie de Willebrand de type 2 est caractérisée par un syndrome hémorragique dû à un déficit qualitatif en facteur Willebrand (VWF) entraînant donc une anomalie de fonction du VWF.
Le type 2 représente 20 à 45 % des cas de maladie de Willebrand. Les manifestations hémorragiques apparaissent d’autant plus tôt dans la vie du patient que le déficit est profond.

Les quatre variants de la maladie de Willebrand de type 2

Les types 2A, 2B, 2M correspondent à une anomalie d’interaction du VWF avec les plaquettes sanguines et/ou le sous-endothélium.

  • Dans le type 2A, elle est qui est liée à une anomalie de multimérisation du VWF. Différents mécanismes entrent en jeu, ce qui a conduit à distinguer 4 sous-types (IIA, IIC, IID, IIE), mais l’intérêt clinique de leur distinction n’est pas clairement été démontré.
  • Dans le type 2B, elle est liée à augmentation d’affinité du VWF pour les plaquettes, avec pour conséquence une élimination accélérée des plaquettes recouvertes
  • Dans type 2M, il s’agit d’une diminution d’affinité du VWF pour les plaquettes

Pour ces 3 variants, les symptômes se présentent sous la forme d’hémorragies cutanéo-muqueuses, au niveau du nez (épistaxis), de l’utérus (ménorragies), ou de l’appareil digestif.

Le transmission familiale est autosomique dominante, sauf pour quelques variants 2A (IIC et IID)

Le quatrième variant, le type 2N, correspond à une diminution de l’affinité du VWF pour le facteur VIII (FVIII).

Dans ce cas, les interactions plaquettes-paroi vasculaire sont le plus souvent normales et le déficit en FVIII souvent modéré, les hémorragies spontanées sont plus rares.

La transmission de ce variant est autosomique récessive.

Dans tous les cas, il y a un risque accru de saignement lors de procédure invasive.

Diagnostic de la Maladie de Willebrand de type 2

Pour les 3 variants 2A, 2B et 2M, le diagnostic est évoqué devant un taux de VWF fonctionnel notablement plus abaissé que le taux de VWF antigène ; ce sont des tests spécialisés qui permettent de les différencier (étude de la répartition et de la structure des multimères du VWF).

Cette discordance entre l’activité biologique du VWF et son antigène permet aussi la distinction entre le type 2 et les types 1 et 3 de maladie de Willebrand. Les variants 2A, 2B, 2M se distinguent d’un syndrome de Willebrand acquis par l’existence d’une symptomatologie hémorragique dès le jeune âge avec un contexte familial, l’absence de pathologie sous-jacente, et la mise en évidence d’une anomalie moléculaire au niveau du gène VWF.

Pour le type 2N, c’est un taux de FVIII notablement plus abaissé que le taux de VWF qui fait évoquer le diagnostic confirmé par l’étude de la liaison du VWF au FVIII. Le type 2N doit être distingué d’une hémophilie A en mettant en évidence la diminution importante de la liaison du VWF au FVIII et l’existence d’une anomalie moléculaire au niveau du gène VWF.

Le conseil génétique se résume à une bonne information du patient et à l’étude familiale.

Une prise en charge dans le cadre d’une consultation hospitalière d’hémostase assure un pronostic favorable, même dans les formes les plus graves.

Encyclopédie Orphanet, février 2009, http://www.orpha.net

Maladie de Willebrand

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